Tout Savoir POUR Se lancer dans le chanvre CBD

Avant de se lancer dans une production de chanvre (Cannabis sativa L.), il est essentiel de maîtriser les différents aspects spécifiques à cette culture et  ne pas se fier aux rumeurs qui pourraient mettre votre entreprise dans une situation hasardeuse, risquée, voire illégale.

Le premier point primordial est l’aspect réglementaire entourant la culture, la transformation ainsi que la mise en marché des produits et co-produits du chanvre. Les réglementations évoluent rapidement et nécessitent une veille permanente afin d’assurer la pérennité de votre projet.

En France le texte de loi qui encadre la culture du chanvre est l’arrêté du 30 Décembre 2021, (modifié par la décision du 29 Décembre 2022) que vous pouvez consulter ici : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044793213

Les principaux prérequis pour cultiver du chanvre sont :

  1. Être Agriculteur au sens de la réglementation EU, c’est-à-dire avoir le statut officiel d’agriculteur.
  2. Cultiver des variétés inscrites au catalogue Européen des semences ne dépassant pas 0,30% de Delta-9-THC (que vous pouvez consulter ici)
  3. L’interdiction de la pratique du bouturage

Cet arrêté précise également la méthode d’échantillonnage pratiquée en cas de contrôle.

En cas de dépassement des taux de Delta-9-THC, le producteur ayant respecté ces règles et utilisant des variétés autorisées n’encoure aucun risque pénal puisque ces variétés ont été autorisées par une agence d’un des pays membres et ont suivies un protocole stricte aboutissant à leur autorisation de mise sur le marché.

La mise en marché des produits issus de cette production répond à des règlements qui sont spécifiques à chaque catégorie de produits (alimentaire, cosmétique, produits à fumer, …). Il est important de bien se renseigner en amont sur les contraintes qui leur sont appliquées.

Le second point à étudier est l’aspect agronomique du projet afin d’anticiper les différentes étapes de l’itinéraire technique :

  • Préparation du sol
  • Fertilisation
  • Germination
  • Implantation
  • Suivi et biocontrôle
  • Récolte et Séchage

Ces étapes cruciales nécessitent une attention particulière, car une approximation peut entraîner des conséquences aux coûts élevés (baisse de rendements, maladies, mauvais séchage…)

Pour vous informer, nous vous recommandons de lire les articles déjà publiés sur le site qui traitent de ces sujets.

Nous proposons également un service d’accompagnement agronomique afin de vous accompagner dans votre projet.

 

 

Le troisième point concerne le dimensionnement de votre projet.

Il est primordial de dimensionner votre projet selon vos capacités techniques, humaines et surtout commerciale !

Surdimensionner votre projet peut entraîner son échec. Aussi, il est préférable la première année de limiter la taille de la production afin de se « faire la main », et de s’entourer de personnes expérimentées dans la culture du cannabis à grandes échelles (cultiver plusieurs centaines de plantes est bien plus complexe que quelques individus).

Le volume du séchoir est une limite à prendre en considération car il détermine le nombre de plants à cultiver. Si votre séchoir peut accueillir 1000 plants au maximum, il est inutile d’en produire plus. Il peut en revanche être intéressant de réfléchir à produire des variétés précoces et tardives afin d’étaler la récolte. Cela qui permet d’optimiser les rotations dans le séchoir. Le recours à des variétés automatiques est également à envisager.

Il est important de déterminer d’emblée si votre projet se destine à de la vente directe, à un grossiste, un transformateur ou d’autres débouchés.

Nous vous proposons d’auditer votre projet afin d’appréhender les points critiques et y apporter des mesures correctives qui permettront d’atteindre vos objectifs.